Après la vidéo de Colombe sur TF1info au meeting de Bardella, les politiques répondent à sa détresse

Publié le 3 mai 2024 à 12h22

Source : TF1 Info

Mercredi 1er mai lors d'un meeting de Jordan Bardella et Marine Le Pen, Colombe, présente à l'événement, a confié à TF1info ses difficultés pour payer ses factures et trouver du travail.
La vidéo a été suivie de multiples réactions politiques.
Une partie de la gauche a notamment appelé à s'adresser aux électeurs des classes populaires qui se sont tournés vers le Rassemblement national.

L'appel a été entendu. Mercredi 1er mai, lors d'un meeting du Rassemblement national à Perpignan, une sexagénaire nommée Colombe, venue assister aux prises de parole de Jordan Bardella et Marine Le Pen, a confié au micro de TF1info ses difficultés. "Je suis au RSA et on a du mal à vivre. On ne peut pas payer les factures, on a les huissiers, on a les menaces de tout. Aujourd'hui, il n'y a qu'elle qui ressort sur ce système de dire 'suivez-moi et on va combattre", a-t-elle confié en larmes au micro de Paul Larrouturou, justifiant son vote pour le RN.

Ce témoignage, diffusé sur les réseaux sociaux, n'a pas manqué de faire réagir parmi les politiques, dont certains sont en campagne pour les élections européennes, dont le scrutin est le 9 juin prochain.

La réponse du Rassemblement national

"Quand certains jours, la bataille politique nous paraitra difficile, il suffira de penser à Colombe. Elle nous rappellera toujours pour quoi et pour qui nous nous battons", a écrit sur le réseau social X, Marine Le Pen, en repartageant la vidéo du témoignage. À la suite de l'ancienne candidate à la présidentielle du Rassemblement national, d'autres politiques du parti d'extrême droite ont promis de porter les combats de leur électorat.

"Savoir pour quoi et pour qui on se bat, du nord au sud. Merci à Colombe, dont le témoignage nous obligera à être meilleur que ceux qui depuis tant d'années sont responsables de la situation de notre pays", a déclaré le vice-président du RN, Sébastien Chenu, tandis que la porte-parole du groupe à l'Assemblée nationale, Laure Lavalette, a assuré : "On se bat pour vous Colombe. On vous aime et on n'abandonnera jamais".

Toutes les Colombe du pays, nous ne devons pas les mépriser, mais les entendre.
François Ruffin

Des paroles creuses, ont fustigé plusieurs responsables à gauche, à l'instar de Léon Deffontaines, tête de liste PCF aux européennes, qui, comme le patron des communistes Fabien Roussel, entend s'adresser aux classes populaires, souvent rurales ou péri-urbaines, qui se tournent vers l'extrême droite. "J'ai été très ému, très touché par ce témoignage", a-t-il fait savoir sur TF1, ce vendredi 3 mai, s'interrogeant : "Qu'est-ce qu'il s'est passé à gauche pour qu'on ne lui parle plus, qu'elle ne se sente plus représentée par nos forces politiques ?"

"Ce que je souhaite, chère Colombe, c'est vous convaincre que le Rassemblement national vers lequel vous vous êtes tournée n'est pas le remède aux terribles maux qui vous touchent. Il est, au contraire, un faussaire de la question sociale", a-t-il encore écrit dans une lettre ouverte, souhaitant ainsi "tendre la main" aux électeurs du RN.

Amiénois, comme Léon Deffontaines, et partageant son souhait de s'adresser à gauche aux classes populaires, François Ruffin a, lui aussi, réagi aux images de Colombe. "Toutes les Colombe du pays, nous ne devons pas les mépriser, mais les entendre, les comprendre. Et que demain, elles placent leur espoir et leur bulletin chez nous, à gauche", a écrit sur X le député LFI. 


Aurélie LOEK

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